Emrys Rhain
Messages : 19 Date d'inscription : 16/04/2013 Localisation : Loin de chez lui
| Sujet: EMRYS « Experience is simply the name we give our mistakes. » Mar 16 Avr - 1:36 | |
| EMRYS RHAIN©solnushkina 26 ans ■ 13 mai à Carmarthen ■ professeur de littérature ■ divorcé → And I won't sit down.
« On me demande souvent ce que je pense de ce lieu, de ce système éducatif, si je ne regrette pas mon lycée de banlieue britannique. Je réponds toujours la même chose, inlassablement. Ce n'est qu'une école. Un simple lieu où l'on se doit d'essayer - je dis bien essayer - d'instruire la jeunesse. Et comme partout, certains se contentent juste d'énumérer leurs leçons sans âmes, quant d'autres se sentent chargé d'une mission suprême. Moi, je fais ça avec mon coeur, mais je n'y mets pas pour autant mes tripes. Je ne me boufferais pas la santé pour eux. Mais si je peux les inciter à lire un peu plus, pourquoi pas. Je sais repérer ceux qui s'en foutent, et je me contente de leur rendre la pareille. Pour les quelques exceptions qui aiment venir en classe, dans ma classe, j'essaye d'être le plus intéressant possible. De mélanger classique et contemporain. Et de leur passer le goût de la littérature réchauffée à la Twilight et autres conneries. De les faire réfléchir, un peu. Mais j'ai beau m'appeler Emrys, je ne suis pas un p*tain de magicien. Alors ça ne marche que sur certains.Quant à l'ambiance ... Encore une fois, c'est une école comme il en existe mille autres. Depuis la rentrée, on arrête enfin de me confondre avec les élèves - sauf la conseillère d'orientation, qui m'a encore convoqué dans son bureau la semaine dernière. Quelques uns de mes collègues sont des clichés sur pattes. Et il y en a qui me plaisent bien. Les moins blasés, les plus ouverts. Et aussi ceux qui posent le moins de questions. »
→ And I won't shut up.
« Tiens, bonjour sale garce. » Malgré tout ce qui c'était passé entre eux, elle avait toujours la fâcheuse manie de l'appeler plusieurs fois par semaine. Et lui, la fâcheuse manie de décrocher. « Salut Emrys. » Le silence qui suivit était sans équivoque. Et en même temps, c'était toujours ce qui suivait la phrase d'accroche d'Alice. Une fois encore, il ignorait la raison de son appel. Avait-elle à ce point besoin de l'entendre ? Ou était-ce le fait de se rassurer, d'être bien sûre qu'il ne l'oubliait pas ? « En général, le téléphone sert à communiquer avec d'autres personnes, tu sais. Pas à leur faire écouter ta respiration. » Elle lâcha un rire étouffé pour camoufler sa gêne. Pour quelle autre raison après tout ? Il n'avait rien dit de vraiment drôle. Fermant un instant les yeux, il attendit qu'elle lui livre une nouvelle excuse pour l'appeler. Mais cette fois, la raison semblait valable. « Où es-tu Emrys ? » « A plus de 100 mètres, ne t'inquiète pas. » « Je plaisante pas, Emrys. T'es où, putain! » Sa vulgarité soudaine ne fit que trahir son inquiétude. Il ne put retenir un sourire amusé. « Pourquoi, je te manque ? » Léger moment d'hésitation, comme si la réponse n'était pas si évidente. « Ne joue pas au con avec moi. Je viens de recevoir ma facture de téléphone. » « Génial. Tu vas m'appeler à chaque fois ou juste ce mois-ci ? » « Arrête tes sarcasmes deux minutes, tu sais très bien de quoi je parle. » « Ecoute, si tu dépasses ton forfait à cause de moi, arrête de m'appeler. » En temps normal, elle lui aurait répondu d'arrêter de décrocher. Sauf qu'elle semblait trop perturbée pour l'instant, ce qui endormait toujours son sens de la répartie. Et puis peut-être aurait-elle eu peur qu'il le fasse. « Je suis vraiment pas d'humeur. Pourquoi ton numéro se trouve dans la colonne d'appels à l'étranger ? » Elle avait utilisé ce ton qu'elle aimait prendre pour exiger qu'on lui obéisse. A priori, il aurait pu la faire tourner en bourrique quelques minutes, mais il attendait ce moment depuis plus d'un mois maintenant. Se taire devenait donc difficile. « Oh, je ne t'ai pas parlé de mon déménagement ? » Il la sentait sur le point d'exploser. Qu'elle fasse, il s'en moquait bien. Mieux, il trouverait ça drôle. « Quoi? » Pour le moment, elle paraissait juste interloquée. Mais ça n'allait pas durer. « Mais où ça? » « Chicago. Tu sais, la mafia, tout ça, je m'étais dit que c'était une ville pour moi. » Cette fois, il avait définitivement réussi à l'énerver. Et en moins de deux minutes. Voilà qui améliorait son score. « Tu te fous de moi? Tu aurais dû me prévenir ! » « Pourquoi ? On est pas mariés que je sache. » Nouveau moment de silence. Il était ravi de voir q'uil parvenait encore à la déstabiliser après autant de temps loin d'elle. Ca le faisait carrément jubiler.« Sérieusement ? On en revient à ça? » « On en revient toujours à ça. »
L'avenir s'était en tout point déroulé comme il l'avait prévu. Au début en tout cas. L'obtention de son diplôme, l'emménagement, le mariage. Le bonheur. Mais la suite, ils n'avaient pas eu le temps de la connaître. On lui avait toujours rabâché que le cap des 7 ans était le plus difficile à franchir. Proverbe stupide. Et pourtant, ils étaient rentrés dans les statistiques. « J'ai fait ça pour me protéger Emrys, pour nous proté... » « N'essaye pas encore une fois de faire croire que c'était pour mon bien ! Tu t'es comportée comme une salope égoïste, tu as niqué ma réputation et notre couple au passage, et tu en es sortie intacte, blanche comme neige, avec cette image de femme brave et courageuse collé sur ton visage de putain de belle menteuse ! » « Pourquoi es-tu parti si loin? » Son ton s'était radouci, comme si elle ne supportait pas de l'entendre s'énerver. Il crut un instant que c'était de la manipulation mais, à bien y réfléchir, elle était peut-être sincère. Peut-être même qu'au fond de cette microscopique voix se cachait un sanglot. Avec le temps, il n'aurait plus trop su dire. En tout cas, il se calma instantanément, comme si cela avait toujours un effet sur lui. C'était le cas. « C'est ce que tu voulais, non ? » « Non... » « Mais tu as tout fait pour que je m'éloigne. Tu m'as forcé... » « Je pensais que c'était provisoire. Que tu te faisais soigner et qu'on pourrait être à nouveau ensemble. » Se faire soigner. L'expression le fit frémir. Qu'elle l'ait considéré comme un malade – et qu'elle le fasse toujours d'ailleurs – avait sans doute été sa plus grande déception. Car cette conviction l'avait amenée à prendre une décision radicale. Et surtout, cela témoignait à quel point elle le connaissait mal, malgré ces 7 ans de relation. Bien sûr, elle s'était parfois plainte des cicatrices qu'elle avait trouvé au début si séduisantes. Elle se rongeait les sangs quand il partait se battre, refusant catégoriquement de l'accompagner et de célébrer ses victoires, alors que sa toute première lui avait fait tant d'effet. Mais il avait toujours cru qu'elle comprenait. Après tout, sa toute première bataille, il l'avait mené pour elle. « Tu sais bien que c'est impossible. Je ne me soignerai jamais, parce que je n'en ai pas besoin. » « Non, ce dont tu as besoin, c'est d'aller te faire démolir la gueule trois fois par semaine pour prouver au monde entier, pour te prouver à toi-même que tu existes. » « Ca n'a rien à voir ! Tu ne comprends... » « J'aurais dû te suffire ! » Il existait le point Gotlieb pour toutes les conversations. Mais quand ces deux-là s'y mettaient, ils atteignaient toujours le point Alice. L'égoïsme suprême. L'impression qu'il aurait dû ne vivre que pour elle, par elle, comme elle. Mais ça n'était pas le cas. La décharge d'adrénaline qu'il avait ressentie en la ravissant au méchant de l'histoire ne s'était jamais vraiment faite oublier. Et puis personne, non personne ne pouvait vivre comme ça. « Si tu m'avais demandé de choisir, je l'aurai fait. » « Quoi ? » « Je t'en aurais voulu toute ma vie, mais je l'aurais fait. » « C'est trop facile. Tu n'aurais jamais arrêté, je l'ai toujours su. Je sais que tu continues encore, c'est plus fort que toi. » « Il ne me reste plus que ça maintenant. C'est le seul moyen que j'ai d'être sûr que je suis encore vivant. » Aussitôt ces mots prononcés, il s'en voulut comme jamais. Il détestait lui laisser entrevoir une de ses faiblesses maintenant qu'elles pouvaient se retourner contre lui, et il venait de le faire sans même s'en apercevoir. Enlisé dans la conversation, il n'avait rien vu venir. Comme toujours. Attendrie sans doute, elle se radoucit à nouveau. Peut-être se sentait-elle un peu coupable, et elle aurait eu bien raison. « Tu continues à voir quelqu'un à Chicago ? » S'il avait été plus énervé, il lui aurait sans doute envoyé en pleine face qu'il voyait des tonnes de gens. Des filles, principalement. Et qu'il ne pensait plus à elle dans ces moments-là, maintenant. Que ça lui était passé. Mais elle ne parlait pas de ça, il le savait. Et il n'était pas d'humeur à jouer la bassesse. « Le docteur Hidlestein m'a recommandé quelqu'un. » « Je sais quand tu mens, n'oublie pas. » A vrai dire, ce n'était pas un mensonge à proprement parler. Le docteur Hidlestein lui avait bien conseillé un confrère. Il avait juste volontairement oublié d'aller le voir, voilà tout. « Je sais. » Léger moment de trouble entre deux âmes qui se connaissaient par coeur et qui étaient tellement éloignées maintenant. « J'ai peur pour toi, Emrys. » « C'est nouveau ça. Avant, tu avais peur de moi. » Le simple fait de prononcer cette phrase noua une boule dans sa gorge. Jamais elle n'aurait dû employer ce mot qui l'avait tant torturé. « Comment tu fais ? Dis-moi, comment tu fais pour vivre perpétuellement dans la peur, comme ça ? Tu as eu peur de Chris, ensuite tu avais peur que je te quitte, après c'était la peur que je me fasse tuer, et pour finir, peur que je te cogne, te tue peut-être même... » « Tu ne te rendais pas compte, Em. » « Ne m'appelle pas comme ça. » Plus personne ne l'appelait comme ça. Il ne le supportait plus. « Tu ne voyais pas ton regard quand tu rentrais après une défaite. »« Jamais je ne t'aurais touchée ! Pas comme ça en tout cas. » « Il te fallait toujours une victoire ! Contre moi, tu étais sûr de gagner, non ? » Comment pouvait-elle … Comment osait-elle ? « Parce qu'après avoir menti à tout le monde, tu te persuades toi-même de tes mensonges ? » Il grondait de colère. Ces perpétuels appels le ramenaient sans cesse dans ce passé douloureux dont il essayait tant bien que mal de se sortir.
Dans ces moments de rage, il ne pouvait que se souvenir de cette vision d'horreur qu'il avait eu un soir en rentrant. Son magnifique corps brun recouvert de marques violacées, son visage déformé par des hématomes, recouvert même par endroit d'un peu de sang. Sa première pensée? Qui a bien pu lui faire ça? La seconde ? Je vais le tuer. Alors qu'il se précipitait pour essuyer ses larmes, une silhouette s'interposa. Une silhouette qui portait l'insigne et qui, dans un excès de zèle, lui passa les menottes. Il mit un moment avant de comprendre ce qui était en train de se passer, et tandis qu'il se débattait comme il le pouvait, il croisa enfin son regard. Ses yeux qu'il savait lire sans peine étaient pleins de larmes et surtout, ne savait lui cacher ce que les autres ne pouvaient voir. Il y lisait une peine profonde, avec une pointe de regrets alors que le mastodonte qui le maintenait loin d'elle ne voyait qu'une victime terrifiée. Elle avait toujours été une merveilleuse actrice. L'héroïne de sa tragédie personnelle. Putain de traîtresse, comprit-il plus tard. Il avait commencé par se battre, d'abord physiquement, ce qui lui valu un magnifique coquard qui n'avait rien à envier à celui de sa femme et une nuit en cellule. Puis il avait défendu son honneur, férocement. Mais dans une petite ville comme la leur, comme dans n'importe quelle ville d'ailleurs, on préférait croire la femme tuméfiée que son mari de boxeur. Qui aurait pu les en blâmer ? Emrys, un temps. Il avait alors arrêté d'essayer. Enragé, mais résigné, il avait accepté la décision de justice, puisque personne n'avait voulu prendre sa défense. Personne pour croire sa version de l'histoire. Après tout, c'était perdu d'avance. Le procès s'était donc déroulé silencieusement de son côté. Un silence qui se poursuivait encore aujourd'hui entre les deux parties. Il le fallait s'il ne voulait pas lui faire exploser toute la colère qu'il contenait en lui depuis plus d'un an maintenant. « C'est terminé Alice. » Silence, encore. Comme si le fait qu'il prononce son nom éveillait chez des souvenirs qu'elle regrettait. « Je voulais te faire payer, au moins un peu, et c'est ce que j'ai fait. Littéralement. Même si ce n'est pas assez, je m'en contenterai. » Il s'autorisa une légère pause, craignant toutefois qu'elle n'en profite pour venir à nouveau échauffer ses nerfs à blanc. Ce ne fut pas le cas. « Ne m'appelle plus. » Il raccrocha sans attendre de réponse. C'était bien assez pour ce soir. Pour toujours même, se prit-il à espérer. Mais au fond de lui, il savait qu'elle ne l'écouterait jamais. Et qu'il serait une nouvelle fois trop bête, au point d'accepter encore de lui parler.
Comme pour confirmer ses dires, le téléphone vibra une nouvelle fois contre sa paume tremblante. Mais cette fois, le nom qui s'afficha à l'écran lui fit décrocher un sourire. « Allô Samuel ? » Moment idéal, il avait justement besoin de parler. « 5 minutes ? Ouais, ça peut se faire. L'endroit habituel je suppose ? » Et accessoirement, de se changer les idées.
→ And most of all I will not grow up.
Excellent boxeur, il participe le week-end et certains soirs à des combats plus ou moins légaux. Plus pour l'adrénaline que pour le fric, à vrai dire. - Il lui arrive donc de se présenter en cours avec des ecchymoses ou des balafres, ce qui lui a plusieurs fois valu la comparaison avec Tyler Durden. Mais ça le fait plus marrer qu'autre chose. - Par contre, le premier qui ose une allusion à Colin Morgan en sa présence se fait sortir et/ou coller. Il a prévenu dès le début d'année. - Peu de gens connaissent l'histoire de son divorce, et c'est tant mieux. - Son auteur préféré est, sans l'ombre d'une hésitation, Oscar Wilde, qu'il s'arrange toujours pour caser dans son programme. - Sans être vraiment addict, il consomme toutes sortes de drogues quand il en a l'envie ou l'occasion. - Il était d'ailleurs à la tête d'un petit traffic au Pays de Galles, mais vu ses démélés judiciaires récents, s'abstient pour le moment. - Il est le maître d'un chat noir, Edgar, absolument feignant et au tempérament destructeur. - Dans son ancien lycée, il avait instauré un programme pour lutter contre la dyslexie. La chose lui tenant à coeur, il essaye de le mettre en place sur son nouveau lieu de travail. - Il lui est déjà arrivé de sortir avec une lycéenne sans que cela ne vienne turlupiner sa conscience. - Mais bon, pas trop souvent, sinon le goût du risque se fait plus rare. - Depuis son arrivée à Chicago, il n'a pas consulté de psychiatre malgré les recommandations du précédent. - Mais il va bien, merci. - Il est contre le mariage pour tous. Ah non, ce n'est pas ce que vous croyez. Il est juste contre le mariage tout court. - Certains américains un peu pénibles et sérieusement hermétiques aux différences culturelles s'obstinent à l'appeler Emery. Il les corrige toujours, même si ça le fatigue. - Malgré son allure de freluquet, Emrys surprend constamment lorsqu'il retire son t-shirt. Dans le bon sens du terme, bien sûr. - Il déteste danser, et ses virées dans les bars sont parfois une épreuve quand une fille le traine sur la piste. - Quand on lui demande sa carte d'identité dès qu'il commande une bière, il se jure toujours mentalement de mettre la misère au barman toute la soirée. - Il a déjà couché avec une presque cougar persuadée d'enfreindre la loi avec lui et qui adorait ça. Lui aussi, d'ailleurs. Il reste certain que c'est lui qui lui apprit des choses, et non l'inverse. - Il se déplace en moto, exclusivement. Potentiel de sexitude : + 300%. - Son accent gallois fait des ravages, surtout combiné avec son timbre de voix légèrement éraillé.
- Citation :
AVATAR : Iwan Rheon - la faute à GOT et Ramsay Snow, badass ET archer, mon coeur n'a pas supporté (EDIT 2014 : bon, j'ai écrit ça au début de la saison 3, ok j'étais naïve) PSEUDO : Lee, avec deux E, mais pas sur le plat. Où avez-vous connu le forum ? On me l'a sournoisement glissé dans ma boîte à MP ... On se demande bien qui What else ? Motivée motivée, même si j'ai fini ma fiche 1 an et demi plus tard (alors qu'elle était au chaud sur mon netbook)
Dernière édition par Emrys Rhain le Lun 21 Juil - 22:05, édité 3 fois | |
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