CARSON ± my heart is empty and only you can tempt me.

→ And I won't sit down.

Chicago n’est pas la ville rêvée de Carson, qui a étudié et obtenu son premier poste dans l’enseignement au sein d’une commune beaucoup plus modeste de l’Illinois, Oak Lawn. Il aurait aisément pu y finir sa carrière si une erreur de parcours – nullement de son fait – ne l’avait forcé à s’exiler loin du domicile familial. Une élève eut un jour le béguin pour lui et, devant son refus de voir son évidence selon laquelle ils étaient faits l’un pour l’autre, chercha à venger son cœur brisé en inventant des rapprochements et attouchements qui n’eurent pourtant jamais lieu. Haynes dut s’expliquer devant ses supérieurs et pairs, il n’eut d’autres choix que de dévoiler son plus grand secret : il n’aurait jamais été capable de tels actes, non seulement parce qu’il est un homme respectable qui ne toucherait jamais à l’un de ses élèves, mais également parce qu’il n’était pas intéressé par la gent féminine. Cette révélation ne fut pas une surprise que pour ses collègues, qui pensaient jusque là bien le connaître, elle le prit aussi de court et il demanda sa mutation dans les mois qui suivirent. Histoire de se fondre dans la masse, pour ne pas être reconnu, pour que personne ne dévoile sa sexualité sans son consentement, il emménagea à Chicago, où il obtint une place plus facilement qu’escompté au Chicago High School. Son opinion sur l’endroit n’est pas arrêtée, il ignore s’il s’y plaît en dépit des cinq années passées entre ses quatre murs. Les élèves sont beaucoup moins faciles à gérer que ses précédents et il n’a aucune affinité avec ses collègues – sauf exception(s). Toutefois, personne ne semble se douter de ses secrets et ce simple détail lui suffit à se plaire dans cet établissement. En outre, la nourriture servie à la cantine est bien meilleure que celle d’Oak Lawn.

→ And I won't shut up.




« Vous avez vu la jeune Allistair ce matin ? Elle avait une petite robe à moitié transparente du plus bel effet. »
« Je n’ai pas fait attention, non. Je la préfère avec des jeans de toute façon, ça met en valeur son beau petit cul… »

A moitié endormi sur sa tasse à café, Carson sortit de sa torpeur en réalisant l’horreur de la conversation qui tenait place non loin de sa chaise. Il savait qu’il devait rester en dehors de ça, que cela ne le regardait absolument pas, mais c’était plus fort que lui. Il ne pouvait demeurer les bras ballants pendant que des gorilles débiles manquaient de respect à l’une de ses élèves – oui, pas de chance, la petite Bonnie Allistair était dans l’une de ses classes.

« Vous êtes conscients que vous parlez d’une gamine de seize ans ? » demanda-t-il en se remettant sur pieds. La totalité de la salle des professeurs tourna la tête dans sa direction et plusieurs soupirs furent lâchés de façon peu discrète. Il récoltait souvent ce genre de réaction, souvent à raison, mais cette fois-ci, il n’était pas dans son tort, il ne cherchait pas un conflit inutile. Les deux patibulaires – professeurs de sport, bien évidemment, tous dans les bras et rien dans le ciboulot – se retournèrent en chœur sur lui, dans une attitude qui se voulait très certainement menaçante. Ils ne connaissaient pas bien Mr. Haynes, ils quittaient rarement leur gymnase, ils ne pouvaient pas savoir. Plusieurs enseignants quittèrent la pièce tels des gazelles fuyant sous la menace d’un groupe de lionnes.
« Une gamine de seize ans qui a un corps à faire pâlir d’envie Angelina Jolie, ouais. » Les ricanements des balourds furent occultés dans l’esprit de Carson par l’entrée de leur plus récent collègue à tous, Baxter Madden. Il n’eut l’occasion de lui adresser qu’un regard qu’une pression sur son épaule le rappelait à la scène dont il était le protagoniste. « T’es quoi ? Une espèce de flic déguisé en prof minable ? Un défenseur de la veuve et de l’orphelin ? »

Carson Haynes détestait beaucoup de choses, cela était indéniable, mais rien ne l’insupportait plus que les gens qui se donnaient en spectacle pour le simple plaisir de récolter une foule de regards curieux. C’était précisément ce qu’ils étaient en train de faire, à parler à voix haute, à ricaner comme des abrutis et à prendre à parti le premier qui passait à leur portée. « Je suis juste un mec doté d’un minimum de bon sens et de savoir-vivre, » répliqua-t-il d’une voix acerbe, grave ; la voix d’un homme nullement impressionné par des gaillards qui ne faisaient que quelques centimètres de plus que lui. « Vous êtes littéralement trop stupides pour qu’on vous insulte. » Les trois paires de poings se serrèrent dans la même seconde, néanmoins ceux de Carson se détendirent lorsqu’une main se posa sur son avant-bras. Les sportifs quittèrent également leur air violent au profit d’un plus doux, voire intéressé. « Est-ce que tu peux venir une seconde, Carson, j’ai quelque chose à te montrer. » Il baissa la tête sur le visage engageant d'Analeigh qui le gratifia d’un large sourire et la suivit à l’extérieur de la salle. Elle ne lâcha pas son bras même une fois dans le couloir. « Je sais que tu es costaud mais ils auraient facilement pu te casser en deux… » Il haussa les épaules. Il aurait bien aimé voir ça, tiens.

« Tu as entendu ce qu’ils disaient, ces babouins boursoufflés ? »
« Non, je n’ai pas suivi la discussion. Quand je suis arrivée, le ton était déjà monté. »
« On se plaint du manque de respect de nos élèves mais si on laisse les profs manquer de respect à des enfants, comment veux-tu que ça fonctionne ? »
« Je ne te soupçonnais pas justicier social, » plaisanta la professeure d’histoire en ouvrant sa salle pour qu’ils puissent être tous les deux au calme. Carson s’installa instinctivement derrière le bureau, même s’il s’agissait de la place attitrée à la jeune blonde. « Ils n’iraient pas jusqu’à dire ce genre de choses devant les élèves, ce sont des grandes gueules mais pas des psychopathes. »
« Certains ont eu des problèmes pour moins que ça, » marmonna-t-il en passant la paume de sa main sur son menton. De désagréables souvenirs lui revenaient en mémoire.
« Les gens comme eux n’ont, hélas, jamais de problèmes, ils arrivent toujours à s’en sortir. Crois-moi, je connais un tas d’exemples d’imbéciles heureux que l’Histoire a sauvé ! » Carson releva un regard affligé sur la blondinette et remarqua seulement à cet instant qu’elle s’était installée les fesses sur son bureau, face à lui, ses jambes effleurant parfois ses genoux tant la distance entre eux était faible.
« Si ce sont des imbéciles heureux, ça fait de moi quoi ? Un intellectuel malheureux ? »
« Tout à fait ! Ils sont l’Inquisition et tu es leur pauvre Galilée, tu n’as aucune chance si tu leur annonces que leur cervelle est aussi plate que la Terre est ronde. » La métaphore le fit sourire. Il a vraiment de la chance de l’avoir, la seule – ou presque – capable de lui faire apprécier la compagnie de ses pairs dans cet établissement. Il ne lui disait pas souvent par crainte de lui donner de fausses idées, mais il l’aimait beaucoup, elle était une véritable amie et l’une des rares personnes pour qui il était « reconnaissant » d’avoir été remercié de son poste précédent.
« Tu sais quoi ? » lança-t-il sur un ton beaucoup plus léger en se redressant. Il posa une main sur son genou et l’enserra avec complicité. « Je suis content de te connaître. Garde cette déclaration bien en tête parce que je ne la dirai qu’une fois. » Son sourire s’élargit et il choisit de ne pas relever la teinte pourpre sur les joues de son amie. Elle acceptait le compliment, rien de plus, elle ne lisait pas entre des lignes inexistantes. Il était en droit de lui avouer qu’il l’appréciait tout en sachant que jamais rien ne se passerait entre eux, non ?

→ And most of all I will not grow up.
C'est un spécialiste du flirt sans conséquence, il adore se rapprocher de jeunes femmes même en sachant qu'il n'est nullement attiré par elles ∞ Il possède un chien, Darwin, trois ans, bâtard, terriblement attachant. ∞ Son appartement abrite également deux vivariums, l'un rempli d'insectes divers et variés mais qui cohabitent en paix, le second renfermant un couple d'Androctonus amoreuxi - plus communément appelés scorpions. ∞ Sa vie de célibataire presque endurci l'a forcé à développer un certain talent pour la cuisine. ∞ Il est un piètre collègue. Si beaucoup s'accordent à trouver son visage avenant, il en est tout autre dès qu'il ouvre la bouche. ∞ Il est doué pour le dessin scientifique, évidemment, mais pas que. Il s'est déjà essayé aux portraits et les rares personnes ayant vu le résultat les ont trouvé très bons. ∞ Il s'agit de son seul lien avec les arts, même s'il est vrai qu'il possède un banjo. ∞ La seule personne qui puisse prétendre au titre d'amie dans sa vie est Analeigh, collègue et professeur d'histoire ; leurs tempéraments similaires a aidé à les rapprocher. ∞ Ce n'est pas un gros dépensier ; son salaire passe avant tout dans la décoration de son appartement et dans d'occasionnelles vacances entre amis. ∞ Sa plus grande frustration dans la vie est d'être incapable de se faire pousser une barbe convenable, il est d'ailleurs jaloux et ne supporte pas les hommes qui en ont. ∞ Il n'est pas supposé le savoir mais il a été élu professeur préféré des élèves de l'établissement dans un classement tout ce qu'il y a de plus sérieux. Il détient le titre depuis son arrivée, il attend donc de le remporter pour la cinquième année consécutive, même s'il est dit que la concurrence est rude. ∞ C'est un fumeur occasionnel, il a toujours un paquet sur lui qui peut durer entre deux semaines et six mois, selon son quota de stress. ∞ De sa mère anglaise, il a hérité un goût prononcé pour l'Earl Grey, les scones et une aversion à l'encontre des personnes qui ne savent pas faire la queue. Il peut aussi adopter l'accent de Shakespeare avec une facilité déconcertante. ∞ C'est un individu très superficiel qui ne supporte pas les gens qui se laissent aller et ne font rien pour améliorer leurs physiques ingrats. Demandez à Carmen, la prof d'espagnol. ∞ Il connaît le langage des signes, qu'il a appris car l'un de ses neveux est sourd de naissance. Peu de gens savent cela de lui.



Citation :

AVATAR : James bloody D'Arcy.
PSEUDO : Rufus Sixsmith
Où avez-vous connu le forum ? Le lien était collé avec un chewing-gum sous ma table... Mais que font les femmes de ménage ?!!
What else ? Duncan is a prick

Mais Parce qu'Ana n'a aucun chance

J'ai juste une chose à dire :

Samuel Praeger a écrit:

J'ai juste une chose à dire :

Ouais, deux doigts, c'est ce que Baxter utilise habituellement
Oh non, ça c'était sale Sissi

Les blonds sont priés de sortir, ils sont dépassés, qu'ils aillent rejoindre Brad Pitt dans le cercle des losers disparus


Oui, c'était sale, Sissi

Analeigh peut devenir brune

On va éviter ça
C'est très bien le blond chez les blondes

Spoiler:

Oui mais...

Spoiler:

DEHORS

C'est con parce qu'elle va bien avec les deux

Ce que je préfère c'est la différence de tailles

Et moi ce que je préfère c'est la même couleurs des fringues sur vos avatars

Ah oui, c'est vrai En même temps, tous les matchs peuvent arriver avec Baxter parce qu'il porte toutes les couleurs

Plus personne il est assorti maintenant

Auto-validation, wouuh

Les profs de sport sont des cons

Moi je dis, Baxter pénètre dans une pièce tel un ange, arrêt sur image garanti

Moi, j'dis que les relations entre profs et élèves, ça doit pas être tabou non plus ...

J'ai envie de dire "no comment" pour les deux

Si un jour Carson apprend que Samuel a une relation avec un de ses élèves, woooh, ça va pas bien se passer

Remarque il a 18 ans hein, donc...

GROSS. GROSS. GROSS.

Attention parce que :

Spoiler: